EDITO DE PIERRE LESCURE
Président Festival de Cannes et de la Cinéfondation
On nous promet un « monde d’après » qui serait la quintessence d’une perfection baignée d’harmonie, purgée de sang mêlé, anesthésiée de tiraillement, lavée de scories.
Puis-je humblement confesser qu’il me convient plutôt bien ce soi-disant « monde d’avant », lorsqu’il est investi par des auteurs qui s’expriment, caméra au poing, à la recherche de leur identité et font circuler leurs histoires et leurs émotions partout, grâce à des réseaux dynamiques comme La Fabrique Cinéma de l’Institut français ou L’Atelier de la Cinéfondation ? Lorsque des artistes parlent haut et fort pour être vus, entendus, sus, à l’image de Danielle Arbid, flamboyante marraine 2021, qui livre depuis 20 ans une œuvre turbulente, intranquille, désobéissante – d’ailleurs censurée au Liban, son pays d’origine. Son cinéma sensuel – un cinéma des sens – sait par exemple redonner grâce aux corps, si malmenés au Moyen-Orient. Et rappelle ainsi que le 7e Art est d’abord un désir. Le sien est manifeste, bouillonnant, réjouissant. Jusqu’à son dernier Passion simple en Sélection officielle 2020, ses films multiformes conjuguent les formes de narration et alternent fiction, documentaire à la première personne et essai, à la croisée des genres, sans barrière ni à priori.
Le désir de cinéma de Danielle Arbid est à ce titre exemplaire du meilleur du « monde d’hier », que nous voulons protéger, défendre, embellir, pour aujourd’hui et pour demain.
Photo © Olivier Vigerie
EDITO DE JEAN-NOËL TRONC
Directeur général de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique (SACEM)
Quel bonheur de retrouver le Festival de Cannes, premier grand évènement culturel mondial depuis la réouverture des salles de cinéma… La Sacem y met à l’honneur les compositeurs de films et propose de rencontrer ses créateurs, de découvrir leur travail avec les réalisateurs et d’écouter leurs œuvres.
La musique accompagne nos vies et, depuis 170 ans, la Sacem accompagne celles et ceux qui la créent. 182 600 auteurs, compositeurs et éditeurs l’ont choisie pour gérer leurs droits d’auteur, dont un très grand nombre de compositeurs de musique pour l’image.
« A Life in Soundtrack », « Spot the Composer » et la « Master Class Musique et Cinéma » sont les rendez-vous immanquables de la musique à l’image à Cannes.
Photo © DR
EDITO DE NIVINE KHALED
Directrice de la langue française et de la diversité des cultures francophones à l'OIF
L’OIF célèbre à Cannes les cinéastes qu’elle a soutenus : 3 d’entre eux sont à l’honneur cette année, du Maroc, d’Haïti et d’Egypte.
Toute l’année, le Fonds Image de la Francophonie finance des films & séries de tous les autres pays francophones du Sud, africains et caribéens donc, mais aussi du Liban, d’Asie du Sud-est ou du Vanuatu. Au-delà des aides, certes vitales, l’OIF les accompagne par des actions de conseil, de promotion, de facilitation des coproductions Sud-Sud.
Car nous partageons avec la Fabrique Cinéma cette urgence d’encourager ceux par qui les films prennent vie, les productrices et les producteurs : pour qu’ils soient solides, unis, connectés et visibles. A Cannes et sur les 5 continents, continuons de rendre plus forte cette diversité culturelle et linguistique, car elle fera la beauté du cinéma de demain.
Photo © DR
EDITO DE MARIE-CHRISTINE SARAGOSSE
Présidente-directrice générale de France Médias Monde
« Aimer des films pour rêver le monde »
Partenaires de la Fabrique Cinéma de l’Institut français, RFI, France 24 et Monte Carlo Doualiya sont de retour cette année sur la Croisette pour faire vivre le plus grand festival de cinéma du monde à leurs dizaines de millions d’auditeurs, téléspectateurs et internautes.
Émissions spéciales, reportages et entretiens dans les journaux, chroniques rythment les antennes et les offres numériques des trois médias, pour faire écho à l’imaginaire des cinéastes et à leur regard sur le monde, dans toutes les langues de diffusion.
Tout au long de l’année, les trois médias du groupe France Médias Monde donnent un écho mondial aux cinémas dans toute leur diversité, et en particulier aux films français et francophones, et accompagnent les grands rendez-vous du 7ème Art sur les cinq continents.
Photo © PRW
